C'est pas vraiment du RP mais bon, vu que xandé à posté un OS je vais en mettre un aussi ^^ . J'ai écrit ça en première donc il y a bientôt 3 ans (ça passe vite o.O) Quelqu'un arrivait du désert, un cowboy sans nom, sur un vieux cheval maigre et fatigué. Il avait une barbe mal rasée qui lui mangeait le visage. Des mèches sauvages de cheveux, à la couleur indéfinissable tellement ils étaient sales, étaient plaqué sur son front et ses épaules. Un chapeau autrefois blanc cachait ses yeux clairs, presque transparents. Une veste en lambeaux, assortie à son pantalon en cuir couvrait partiellement son torse nu. Des bottes aux éperons rouillés au pied, les colts qui pendaient nonchalament à ses côtés, leurs crosses ostensiblement entaillées dépassant de leurs étuis complétaient son accoutrement. Il avait pourtant l'air impressionant, sortant de la brume de chaleur du désert, son regard perçant aux aguets.
Il passa à côté d'un panneau branlant, couronné d'un vieux crâne de taureau qui indiquait "Mitendea" accompagné d'un petit numéro, plusieurs fois barré, décroissant de 124 à 38. L'étranger sorti un canif et raya le dernier nombre. Il y aurait du sang avant le lendemain dans l'hammeau qu'il regardait depuis la colline en surplomb. Ce n'étais plus qu'une rue mal tracée, encadrée de maisons maltraitées, serrées autour des deux salloons aux vitres cassée qui se faisaient face au coeur du village. Alors qu'il approchait, une détonation retenti dans le silence de la vallée, partie d'une des maisons branlantes. Un trou de plus s'ajouta aux autres quelque part dans un mur en bois.
Le pas chancelant de son cheval s'arreta devant un abreuvoir plein d'eau croupie. L'inconnu descendit alors et entra dans le bar. Le grincement de la porte ne souleva aucune réaction des quatre occupants du lieu. Seul lui répondit le grésillement d'une ampoule. Le barman, patron de l'établissement, un homme énorme, d'une cinquantaine d'années, arborant une moustache de morse, était concentré sur la dificile tache de répartir équitablement la crasse de son torchon sur sa collection de verres. A droite de l'entrée, deux ivrognes, l'oeuil vide, noyaient leur ennui dans l'amoncellement de bouteilles sur leur table. Un homme au teint émacié, assis dans l'ombre, n'avait pas bougé depuis si longtemps qu'une araignée famélique avait élu domicile sur son chapeau. Un dernier était à un bout du bar, riant silencieusement, l'air aussi stupide qu'une souche fendue.
Le bruit de quelques pièces sur le comptoir réactiva la veille mécanique du patron. Les pièces furent remplacées par un verre et une bouteille poussiéreuse. Dans le silence irréel du lieu, l'étranger pris la bouteille et, ignorant le verre, la vida de quelques longues gorgées. Puis, un léger sourire satisfait flottant sur les lèvres, il se retourna et repartit vers la porte alors qu'une détonation de plus retentissait.
A l'instant ou il poussa le battant de la porte, ça commença. Un rire éclata. Un rire à faire froid dans le dos, sans joie, comme un de ces accès de rire des gens vraiment désespérés au moment ou ils s’apprêtent à appuyer sur la gâchette pour la dernière fois. Et cela n'arrètait pas. Un homme était par terre, au milieu de la rue, dans une tache écarlate, agité de soubressauts sans fin. Les quelques habitants de Metendia qui restaient sortaient lentement de chez eux. Ils avaient tous le regard vide, c'étaient surtout des hommes à l'air fatigué, rarement accompagnés de femmes aux visages émaciés. Le rire de l'agonisant s'amplifiait, créait des échos inhumains dans le silence sordide de la vallée. Il se transformait peu à peu, comme un poison insidieux, une maladie, s'emparant subitement de quelqu'un d'autre qui, une lumière étincelante de rage dans les yeux s'attaquait sans raison à un mur, à coup de pied ou de poing. D'autres partaient en courant, pris d'une frénésie meurtrière, sortaient leurs armes pour tout détruire. Quelques un se recroquevillaient sur eux mêmes, criaient a plein poumons, rajoutant encore à la cacophonie surnaturelle qui ne semblait qu'épaisir le silence, par l'absence totale de réponse rationnelle.
Une maison s'effondra alors et L'ange de la démence, un sourire indéfinisable flottant toujours sur son visage, alluma une cigarette, puis, déchargeat une de ses armes au hasard sur la masse des hommes qui s'attachaient a détruire ce qui restait de Medentia. Dans la lumière d'incendie du crépuscule, il repris son cheval, mystérieusement épargné, et reparti vers l'obscurité, le point de lumière incandescente a quelques centimètres de son visage.
Le rire dément s'éteignait avec les dernier rayons du soleil. La vallée retournait enfin à son état premier, les ruines de Dementia et de ses habitants ne serait bientôt plus qu'un souvenir.
L'ange s'arrèta a nouveau sur les hauteurs. son travail était fini, la libération de quelques âmes de plus de leur condition, leur solitude, leur perdition. Un sourire franc apparu enfin sur son visage et il disparu dans la nuit.
01-18/09/2013
"La humanidad es el mayor peligro de la humanidad"
J'avoue, j'avais pas les idées très positives à l'époque